Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a présidé, lundi 25 janvier 2021, à la Place Général Ouattara Thomas d’Aquin de l’Etat-Major des Armées, au Plateau, la Cérémonie d’hommage de la nation aux Casques Bleus Ivoiriens tombés au Champ d’Honneur, au Mali, le mercredi 13 janvier 2021, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Il s’agit des Sergents Chefs Doumbia Yacouba et Adama Bakayoko, du Sergent Amian Guiégui Bernard et du Caporal Moustapha Bamba.
La Cérémonie a obéi au rituel protocolaire en vigueur en la matière : recueillement du Chef de l’Etat sur les dépouilles des quatre soldats, décoration et promotion aux grades supérieurs, oraison funèbre, sonnerie aux morts et remise du drapeau national et des attributs aux différentes familles des défunts. Dans l’oraison funèbre prononcée à cette occasion, le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, Chef d’Etat-Major Général des Armées, a exprimé au Chef de l’Etat ivoirien, au Premier ministre, aux Présidents d’Institution, aux membres du gouvernement et aux invités, la ‘’sincère gratitude’’ de toutes les composantes de la grande muette pour le réconfort qu’ils leur apportent en effectuant le déplacement de l’Etat-Major Général des Armées.
Le Général Lassina Doumbia a indiqué que pour le soldat, dont le destin n’est pas de connaître les délices de la retraite, il n’y a pas meilleure mort que celle que viennent de subir les quatre Casques Bleus ivoiriens, c’est-à-dire, mourir au combat, au Champ d’Honneur, l’arme à la main, dans l’accomplissement de son devoir, au nom de la Côte d’Ivoire, au nom de la paix, en Afrique. Pour lui, c’est un privilège et une fierté qui rejaillissent sur l’ensemble des Forces armées de Côte d’Ivoire, même si leurs yeux sont présentement embués de l’arme. Après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles ces soldats ont trouvé la mort le mercredi 13 janvier 2021, à Tombouctou, au Mali, le Chef d’Etat-Major Général des Armées a souligné que ces morts sont ‘’nos héros’’ pour le sacrifice consenti au chevet d’un pays frère, pour avoir été volontaires pour cette Mission au Mali.
Il a affirmé, à cet égard, que les autres membres du contingent ivoirien au Mali s’engagent à poursuivre la Mission, avec détermination et sans faiblesse. Il a, par ailleurs, fait observer que la présence d’un contingent ivoirien au Mali, est la matérialisation de la volonté du Président de la République d’apporter la solidarité de la Côte d’Ivoire à l’égard d’un pays frère de la sous-région meurtri par le terrorisme et les actes criminels. Dans ce cadre, le Cemag a soutenu qu’il adhère ‘’pleinement’’ à la vision du Président Ouattara de la nécessaire coopération entre les Etats, de l’indispensable unité d’actions entre les Armées africaines pour venir à bout de l’hydre terroriste.
Le Chef d’Etat-Major Général des Armées a, en outre, affirmé que si la paix en Côte d’Ivoire et la sécurité des concitoyens, des époux, épouses et enfants, doivent s’obtenir par le prix du sang, les militaires ivoiriens sont prêts à s’en acquitter, même loin de leurs pays. Au terme de la cérémonie, le N°1 ivoirien a eu un entretien au Palais de la Présidence de la République, avec le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif. Au terme des échanges, celui-ci a indiqué être à Abidjan dans le cadre de la Cérémonie d’hommage aux Casques Bleus ivoiriens décédés au Mali le 13 janvier dernier.
Il a ajouté avoir profité de l’entretien pour présenter les condoléances et la compassion des Nations Unies au Président Alassane Ouattara, à la nation ivoirienne dans toutes ses composantes ainsi qu’aux parents des victimes. Il a salué le courage et la détermination dont ces soldats ont fait preuve au cours de l’attaque terroriste et a réaffirmé l’engagement de l’Onu pour la paix et la stabilité dans le sahel. Mahamat Saleh Annadif a souligné que le Chef de l’Etat lui a fait part de la détermination de la Côte d’Ivoire à poursuivre cette opération de maintien de la paix, d’autant que la menace étant globale, la réponse doit être également globale, avec en toile de fond, la solidarité.
Jean Michael
Source : Dircom présidence ivoirienne