1) SOULEYMANE DIARRASSOUBA (Yamoussoukro)
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, natif de Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne, joue gros dans cette élection avec son colistier Nestor Ahuili fils du patriarche Allui N’dri. Ils auront en face d’eux deux dinosaures du Pdci-Rda à la réputation établie : les honorables Baba Sylla et Kouamé Kouassi Patrice dit Kkp, qui se battent de toutes leurs forces afin que la terre natale de Félix Houphouët-Boigny, 1er Président de la Côte d’Ivoire, n’abandonne jamais ‘’son fétiche qui lui a permis de vaincre les Blancs’’ : le Pdci-Rda.
2) JEAN CLAUDE KOUASSI (Djébonoua)
Laminé à la présidence régionale de Gbèkè par Jacques Mangoua, malgré le soutien de plusieurs ministres et autres Directeurs généraux de la région, Jean Claude Kouassi vient d’atterrir à Djébonoua, chez ses parents maternels. Une autre défaite sonnera le glas avec son départ définitif du gouvernement, puisqu’on dira qu’il ne pèse pas un clou.
3) AMEDE KOUAKOU (Divo sous-préfecture)
Il aura été le plus actif de tous les transfuges du Pdci-Rda au Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix, au pouvoir). Le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, par ailleurs président des cadres Rhdp du Grand centre, vient d’abandonner la commune de Divo dont il est maire et où il avait été battu en 2016, par Famoussa Coulibaly, transfuge de l’Udpci de Mabri Toikeusse, pour la sous-préfecture. Il sera opposé ; notamment, à Bada Tayoro de l’Eds de Georges Armand Ouégnin (opposition).
4) SIDI TIEMOKO TOURE (Béoumi)
En 2016, beaucoup avait douté de sa victoire in extrémis d’à peine 50% des voix. Le ministre de la Communication et des Médias et Porte-parole du gouvernement aura cette fois, un adversaire à sa taille. Il s’agit de Me Blessy Chrysostome, avocat émérite du Pdci-Rda d’Henri Konan Bédié. Sa qualité d’homme de droit connu pourrait limiter les prétendues fraudes souventes fois évoquées par les perdants.
5) RAYMONDE GOUDOU COFFIE (Toumodi commune)
La ministre de la Culture et de la Francophonie et Déléguée communale du Rhdp de Toumodi commune, a décidé, cette fois, de franchir le rubicond pour se porter candidate à l’élection des députés du 06 mars prochain. Un défi cornélien quand on sait que le tissu social s’est distendu dans cette partie du pays, depuis les douloureux événements de la présidentielle du 31 octobre 2020, où tout une famille a péri dans les flammes, enfermées par des manifestants.
6) KOFFI N’GUESSAN LATAILLE (Bocanda)
L’arrivée du président du Conseil régional du N’zi, au Rhdp, bombardé pour les besoins de la cause, Secrétaire d’Etat chargé des Logements sociaux ; a suscité beaucoup d’espoir dans le camp du parti au pouvoir. Il avait pour mission, comme certains élus des Régions du N’zi et de l’Iffou; zones favorables au Pdci-Rda et à son Président Henri Konan Bédié, de faire adhérer leurs militants au Rhdp. La moisson n’a pas été abondante puisque ces circonscriptions électorales ont pris fait et cause pour la désobéissance civile, lancée par l’opposition ivoirienne pour boycotter le scrutin du 31 octobre 2020. Il se murmure que ces législatives pourraient être pour ces transfuges, la voie du salut. Sinon…
7) ANNE DESIREE OULOTO (Toulépleu)
Contrairement à 2016, où elle n’avait pas un adversaire de poids, la ministre de l’Assainissement et de la Salubrité, candidate du Rhdp à Toulépleu (ouest du pays), dans la Région du Cavally, aura en face, un adversaire redoutable : Denis Kah Zion, maire de cette commune et Directeur général des Editions ‘’le Réveil’’, qui éditent ‘’le Nouveau Réveil’’ ; un quotidien très proche du Pdci-Rda dont il est candidat. Ministre depuis 2011, Anne Désirée Ouloto (Ado), est le porte-voix du Rhdp dans la Région du Cavally. Région que son parti et elle veulent absolument contrôler. Le maire de Toulépleu, sur le terrain depuis toujours, n’entend pas les choses de cette oreille, lui qui a été nommé le 17 décembre 2020, Secrétaire exécutif chargé de l’Information, de l’Economie numérique et du Bulletin de liaison du Pdci-Rda, son parti.
8) MYSS BELMONDE DOGO (Guibéroua)
Elue députée de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci), de Gnamien Konan, ancien ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, en 2016, dans la circonscription électorale de Guibéroua, Myss Belmonde Dogo est sous les projecteurs des caméras depuis qu’elle a été nommée Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, chargée de l’Autonomisation de la Femme ; par Feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Candidate du Rhdp, elle va en découdre, cette fois, avec Blé Christophe, fils de la région et ex médecin personnel de Laurent Gbagbo, ancien Président de la République et fils de la Région ; sans oublier ; Gbogbo Adjissoh Prosper, du Pdci-Rda.
9) SIANDOU FOFANA (Port-Bouët)
Battu par Dr Sylvestre Emmou aux municipales de 2018, à Port-Bouët, le ministre du Tourisme d’Alassane Ouattara, veut récidiver. Malheureusement, l’image qu’il a laissée dans la commune après sa défaite aux municipales n’est pas des plus reluisantes. N’eût été la vigilance de l’équipe du maire Emmou et de son adjoint au maire, Adja Alain François, le candidat du Rhdp aurait volé sa victoire après les violences électorales. Selon certaines sources, le N°1 ivoirien envisagerait de le remplacer à la tête de ce ministère qu’il a du mal à gérer du fait des intrigues.
Depuis un an, Massénéba Touré, maire d’Odienné et conseillère spéciale à la Fondation Children of Africa de la Première Dame Dominique Ouattara, a été nommée Dg de Côte d’Ivoire Tourisme, la partie la plus ‘’viandée’’ de ce ministère. Pour beaucoup, c’est en attendant qu’il débarrasse le plancher. Ce qui pourrait expliquer cette candidature alors qu’il a toujours fait savoir à ses proches que c’est le fauteuil de maire qui l’intéresse.
10) MAMADOU TOURE (Daloa)
Une guerre sourde entre Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes et Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias, pour le contrôle de la communication du Rhdp, a plombé la campagne présidentielle du candidat du Rhdp, en octobre dernier. Alors qu’il avait mis en place une équipe pour plancher sur la com. de la campagne électorale, Mamadou Touré en été dessaisi au profit de l’ancien chef de cabinet de Ouattara, par ailleurs porte-parole du gouvernement.
Au bout du compte, une communication de campagne terne qui n’a pas pu résister à celle de l’opposition avec un usage, à forte dose, des réseaux sociaux, pour dénoncer les violences des ‘’microbes’’, des ‘’encagoulés’’ et la répression des marches pacifiques de l’opposition. Ouattara n’est pas content et les deux ministres le savent. L’Assemblée nationale pourrait être une échappatoire pour eux. Pourtant Daloa risque d’être un os dans la gorge du candidat du Rhdp aui aura face lui, Séry Biali du Pdci-Rda et Kipré Digbeu d’Eds.
René Ramissou