Le bilan d’exercice des dix (10) ans de Kandia Kamissoko Camara, candidate du Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix, parti au pouvoir), aux législatives du 06 mars prochain, à Abobo (commune abidjanaise) ; à la tête du ministère de l’Education nationale, en Côte d’Ivoire, se passe de commentaires. La violence dans les lycées et collèges est devenue un fait banal, un sport au quotidien.
Selon Claude Kadio, Président des Parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire, qui rapporte les faits sur sa page Facebook, l’élève Natchol Hema, en 5è au collège Alassane Ouattara de Ouangolodougou, dans la Région du Tchologo (nord du pays, ancien fief de la rébellion armée amenée par Guillaume Soro), est surpris en classe en train de regarder un film à caractère pornographique sur son téléphone portable, par son éducateur. Celui-ci confisque l’appareil du jeune homme.
Puisqu’il est interdit dans ce pays que les élèves entrent dans la cour des établissements scolaires avec leurs téléphones. Vexé, Natchol Hema se rend à la maison, s’empare d’un fusil de chasse et revient sur ses pas dans l’objectif d’abattre son éducateur. Heureusement, il n’est pas parvenu à ses fins.
Pourtant, ils sont nombreux les internautes qui ont fait les gorges chaudes lorsque le Proviseur d’un établissement secondaire de Lakota (centre-ouest du pays), a fait brûler les portables des élèves de son établissement, pour avoir enfreint les règles qui interdisent leur usage dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire.
Malheureusement, c’est régulièrement que les médias ivoiriens rapportent les scènes d’enseignants battus par des élèves dans les lycées et collèges du pays ; tant à Abidjan, la capitale économique qu’à l’intérieur du pays. Depuis quelques années, ce sont les élèves qui sont les maîtres. Ce sont eux qui déterminent leur date de départ en congé et leur date de retour dans les classes. Face à des encadreurs, enseignants et autorités étatiques, impuissants. Le vendredi 11 décembre 2020, Mlle Kokora Tano Kanga Perside, 16 ans, élève en classe de seconde C2, au lycée moderne de Dimbokro (242 km au centre-est du pays), est tuée par balle, au lycée moderne de la ville lors de manifestations d’élèves pour des congés de fin d’année anticipés.
Jean Michael