L’Etat ivoirien devrait appuyer les structures qui fournissent des prestations dans le soutien scolaire à domicile, afin de renforcer le niveau des enfants. Dans une interview accordée au journal suisse, swissinfo.ch, parue le 9 avril dernier, Margrit Stamm, professeur émérite en science de l’éducation à l’université de Fribourg, a recommandé l’entrée de « mentors » dans le système scolaire suisse pour aider les enfants issus des milieux défavorisés et améliorer ainsi le succès scolaire. Ces mentors doivent être issus, ni des proches des familles, non plus issus du système scolaire. Elle souhaite que ces mentors soient extérieurs à la famille et à l’école.
Pour elle, ils doivent soutenir et encourager les enfants et les aider à développer l’estime de soi. Elle a souligné que la fermeture prolongée des écoles pourrait agrandir davantage le fossé scolaire entre les enfants des familles aisées et ceux des familles défavorisées. Les parents de ces derniers sont souvent confrontés à mille et une difficultés que la crise actuelle a certainement aggravées. A peine parviennent-t-ils à offrir à leurs enfants les moyens pour suivre les cours à distance. Pour elle, il est difficile pour l’école de réduire ces inégalités.
Car, il n’y a que des mesures de soutien et d’encouragement qui puissent y parvenir. C’est la raison pour laquelle, elle propose l’intervention directe de ces mentors. Ces mesures peuvent aussi être utiles pour les élèves en Côte d’ivoire, vu que ce n’est pas tous les élèves qui arrivent à suivre et bien suivre les cours qui se font actuellement à la télévision et via l’internet. L’Etat et/ou des donateurs pourraient, par exemple, appuyer les structures qui fournissent des prestations dans le soutien scolaire à domicile, afin de renforcer le niveau de ces enfants. En plus de ses charges de professeur, Margrit Stamm dirige l’institut de recherche Swiss education à Aarau. Cet institut fait des recherches sur l’éducation dans différents pays.
Franck Tagouya