Le Fondateur et patron d’Amazon, Jeff Bezos, qui a maintenu sa place d’homme le plus riche du monde selon le dernier classement Forbes, serait au cœur d’un scandale. Il a été invité pour la première fois par le Congrès américain à s’expliquer devant la Commission judiciaire sur les pratiques anti-concurrentielles auxquelles se livreraient ses employés. Cette invitation qui pourrait se transformer en convocation en bonne et due forme, fait suite à un article publié le 23 avril dernier par le Wall street Journal selon lequel certains employés d’Amazon exploiteraient des informations privées, recueillies sur des plateformes, au détriment de certains utilisateurs, pour développer leurs produits.
Il s’agit des données collectées sur les vendeurs qui utilisent ces plateformes pour vendre leurs produits et qui aideraient les employés du géant mondial de la vente en ligne à sonder le marché, relate le journal allemand « die Zeit.de », dans un article publié le 1er mai 2020. Poursuivant le journal rapporte que l’article de Wall street Journal est basé sur des entretiens avec plus de 20 employés (anciens et actuels) et des documents internes d’Amazon.
Dans une correspondance qu’il a adressée au géant mondial du commerce en ligne, le président de la Commission judiciaire du Congrès, Jerrold Nadler, soupçonne le directeur juridique d’Amazone, Nate Sutton, d’avoir fait une fausse déclaration le 16 juillet 2019. Il avait rejeté en bloc l’existence de telles pratiques lors d’une audience ce jour-là, dans sa déposition sous serment, rapportent le journal allemand.
Pour Amazon, cette information est loin d’être vraie parce que les employés sont fermement interdits d’exploiter les données privées des vendeurs pour programmer les produits à mettre sur le marché. Toutefois, une enquête a été autorisée en interne pour éclairer cette affaire, rapporte bfmtv.com.
Grâce à sa plateforme, Amazon joue un rôle essentiel avec les livraisons à domicile qui ont augmenté depuis la crise. Conscient du risque auquel sont exposés ses employés, la société de Jeff Bezos déclare qu’elle a renforcé les conditions de sécurité sanitaire sur ses sites et mis en congés ses employés testés positifs au Covid-19. Certains parmi eux, à l’instar de Chris Smalls, ex-employé récemment licencié, estiment ne pas être assez protégés face à la pandémie, rapporte l’Agence France presse.
Franck Tagouya