Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde, selon le dernier classement de Forbes, a décaissé, le 16 novembre 2020, huit cent (800) millions de dollars, sur les dix milliards de dollars promis pour la planète en début d’année, au profit de certaines organisations environnementales. Cette grande générosité n’a pas différé le lancement, le lendemain, d’une pétition qui stipule : ’’cher père Noël, cette année, nous prenons l’engagement d’un #NoëlSansAmazon». Lancée par des élus de gauche, des personnalités du monde de la culture, des associations… cette pétition devrait détourner les citoyens de recourir à la plateforme d’Amazone pendant la période des fêtes.
Au-delà du simple évitement des prestations d’Amazone, la pétition vise à freiner le développement d’Amazone en France par des lois qui interdiraient l’acquisition de nouveaux entrepôts et mettre ainsi fin à « la concurrence déloyale avec les commerces physiques et de proximité ». Anne Hidalgo, maire de Paris, les écologistes Éric Piolle et Léonore Moncond’huy ont déjà signé cette pétition. Les autres signataires sont Greenpeace, la confédération des commerçants de France et le syndicat de la librairie française. Pour Jeff Bezos, c’est sa manière de soutenir ‘’joyeusement’’ ces ‘’personnes incroyablement intelligentes’’ qui luttent contre ‘’le changement climatique et son impact sur les communautés du monde entier’’.
Le patron d’Amazone se dit convaincu que ‘’nous pouvons tous protéger l’avenir de la Terre en prenant des mesures audacieuses dès maintenant’’. Les organisations bénéficiaires ont déjà une idée très claire de l’utilisation de ces Fonds. Le Fonds de défense de l’environnement veut se doter d’un satellite ‘’pour surveiller les émissions de méthane’’, dont les fuites sont 80 fois plus puissantes que le dioxyde de carbone, en terme d’effet de serre. Le World wildlife fund (Wwf) initiera des actions de protection et de restauration des mangroves en Colombie, aux Fidji, à Madagascar et au Mexique. Quant au World resources institute (Wri), il veut renforcer la surveillance ‘’pour mesurer l’impact de la conservation et de la restauration des forêts, des prairies, des zones humides et des terres agricoles sur la réduction des émissions’’.
Franck Tagouya
Source : novethic.fr